dimanche 25 août 2013

Livre Vingt : La ville des arabes

Des enfants absolument subjugués par mes talents de lecteurs, dans une petite bibliothèque à Belleville.

L'histoire pourtant est tout à fait basique. Hervé, brave fermier, emmène ses animaux faire un grand voyage dans la capitale, afin que toutes ces braves volailles et ruminants puissent découvrir les joies du tourisme. Youpi.

Je vous passe les rebondissements incroyable de la petite oie qui se perd dans le musée du Louvre, de l'âne qui grimpe la tour Eiffel et du canard qui conduit un camion-poubelle (Quelles aventures déjantées. Youhou)

Bref, pendus à mes lèvres, les enfants assistent à la dernière scène du livre : Une grande carte des états unis sur le mur, les animaux discutent dans leurs étable du prochain voyage qu'ils s'apprêtent à faire...

Décidant de rendre la chose un peu participative, je me tourne vers les enfants, leurs montre l'illustration et leurs demande, candide "D'après vous, ou est-ce qu'ils s'apprêtent à partir en voyage ?"

Grand silence. Du genre pesant. Je ne me formalise pas, ce n'est pas irrationnel qu'un enfant de 9 ans ne reconnaisse pas la cartes des Eta...

"L'Algérie monsieur, l'Algérie !"

"Hein ?"

Repris encore par tout les élèves de la classe :

"Ouiiiiiiii, ils partent en Algérieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !"

Autant pour toutes les conneries de "Les enfants sont les seuls êtres vivants qui disposent encore d'un imaginaire qui leurs permet de s'évader de votre sale monde adulte puant !"

Bref, après la grande déception consécutive au fait que non, ce sont les États Unis, vraiment, je leurs demande s'ils connaissent un peu leurs quartier à eux, et s'ils pourraient m'en parler.

Se lève la main du seul petit blanc de la classe.

"Oui monsieur, c'est la ville des arabes !"

Soupir.

Sur une note républicaine, aucun professeur de géographie n'a été mis à mort pendant la rédaction de cette note.

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