Il existe un poste redoutable dans une Bibliothèque.
"Accueil et Informations".
La, le néophyte lit ça et se dis : "Rohlala, encore des bibliothécaires qui refusent d'informer le public et s'enferment dans leurs carapace de misanthrope sans âme."
Oui, certes, mais pas que.
Car c'est aussi le poste on l'on envoie tout les mecs passablement bizarre, voire franchement perché bien plus haut que le commun des mortels.
Le genre de type qui viennent vous voir pour vous sermonner de ne pas avoir de documentation sur le complot franc-maçon/juif/communiste pour prendre le contrôle du monde libre la semaine prochaine. Ou celle d'après, on est pas encore trop sur, mais bientôt, quoi. Ou bien la mamie esseulé qui vous identifie automatiquement comme une cible vulnérable à un accrochage de jambe pendant plusieurs dizaines de minutes, résistant à toute formes de "Non mais la je dois commencer à travailler madame" ou même au pied de biche.
Bref, après cette (Courte) introduction, vous l'aurez compris : Cette histoire prend place au fameux poste d’accueil.
Imaginez vous donc lors d'une longue soirée faites de grand vide digne des plus belles nocturne en bibliothèque.
...Quand soudain surgis un brave homme dans la trentaine, qui s'approche et me demande d'une voix sympathique s'il est possible de l'inscrire.
Aucun problème lui répondis-je, tout en lui tendant notre formulaire d'inscription, avec dans les yeux une lueur d'amour pour cet individu qui me rappelle que parfois, des êtres humains de moins de 70 ans vienne dans notre bibliothèque.
Il contemple la feuille, et me demande d'un air inquisiteur : Ce formulaire, vous allez le gardez ou une fois que je l'aurai compléter ?
Un peu surpris, je lui montre du doigt la boite derrière mon bureau qui sert de stockage pour tout ces papiers.
"Ah ! Mais n'importe qui pourrait se faufiler derrière vous pour s'en emparer !"
"Euuh. Faudrait quand même qu'il soit très très discret, la boîte est à 50 cm de moi"
"Oui, enfin, un moment d'inattention et hop !"
"Peut être, enfin je vois pas vraiment ce qu'ils pourraient faire de fiche d'inscription en bibliothèque, quand même."
"Aaaah, mais moi monsieur j'ai vu le reportage sur M6 ! On vous vole votre identité, votre existence, tout ! Vous savez combien ca vaut une pièce d’identité au marché noir ? 10 000 € ! 10 000 ! Vous vous rendez compte ?"
"Non mais je comprend bien, mais la c'est juste un papier avec votre nom et votre adresse, pas de quoi s'aff..."
"Ah mais non. Moi je ne prend pas le risque monsieur. Hier je devais refaire mon passeport, eh bien croyez moi que je me suis plains. Je ne me ferais pas avoir moi."
Vous imaginez bien évidemment qu'à ce moment la, toute la foi retrouvée dans l'humanité s'échappe dans un long soupir annonciateur d'une soirée difficile.
"Ouiiiiiiiiiiii, je vois. Et donc pour votre inscription ?......"
"C'est HORS DE QUESTION. Je veux récupérer tout les papiers qui y sont lié, sinon je refuse".
"Moui d'accord. Bon eh bien, c'est pas grave, bonne soirée monsieur".
"Je vous dis que je refuse."
"Euh oui, oui, c'est noté, bonne soirée".
Ici, nous vous prions d'imaginer un long moment de silence, avec un regard pesant et un bibliothécaire qui fixe avec attention son fond d'écran Windows, comme s'il y cherchait le sens de la vie, de l'existence et une réponse à l'absurde.
"Non mais, ce n'est pas la peine d'essayer de me convaincre, on ne me fait pas changer d'avis comme ça, moi."
"Pas de soucis, je n'essayerai pas, au revoir monsieur."
Visiblement troublé, l'homme me regarde en se demandant probablement quel sombre complot cache mon apparente docilité. Puis, dubitatif, tourne les talons et s'en va sans mot dire.
Sur une note complotiste, ses informations ont été bien évidemment transmis à nos services. Son corps a été retrouvé pendu dans sa baignoire, électrocuté après s'être suicidé de 12 balles dans la tête. Un geste tragique, ont conclus les autorités.
jeudi 17 novembre 2011
mercredi 16 novembre 2011
Livre Treize : ...Et en nature ?
Démystifions tout de suite les raisons qui poussent à devenir bibliothécaire.
Ce n'est pas pour :
- Déclamer Proust de tête dans son bain tout en écrivant mentalement son propre manuscrit.
- Se balader dans les dédales de livres tels un maître en son temple.
- Ouvrir le monde à la culture dans une gigantesque orgie de savoir.
- Vivre avec le livre une histoire fusionnelle et glisser sensuellement entre les pages.
Non. Rien de tout ca, pauvre naïfs.
On devient bibliothécaire pour faire des calins avec les si jolies étudiantes en lettres parisienne, auxquelles on raconte ce si beau métier fait de toutes ces choses citées ci-dessus.
Avouons le tout de suite : Le bibliothécaire est un être qui vit bien plus cette expérience dans ses fantasmes que dans ses draps et bien nombreux sont les pauvres hères mort d'attente derrière leurs guichets de retour.
C'est donc parmi ceux-ci un rêve commun que de se faire - Enfin ! - draguer derrière ce même mourro...comptoir.
Et me voila donc, un samedi soir, le cœur sur la main à attendre la jupafrange lorsque viens devant moi un étrange personnage. Une trentaine d'année, une petite barbe de trois jours finement taillée, le type latin et assez objectivement beau.
Mis à part un regard franchement bizarre. En fait.
Se joue l'habituel ballets des emprunts en bibliothèque.
Rejouons l'échange :
L'entrée d'une bibliothèque, au poste de prêt.
Moi.
Lui.
Il me tend ses livres.
Je prend ses livres.
Il me regarde.
Je demande sa carte.
Il s'excuse.
Je dis que y'a pas de soucis.
Il me tend une carte.
Je lui dit que c'est pas la bonne.
Il rigole.
Je rigole et lui dis que je veux bien prendre sa carte bleue au pire.
Il rigole et me dit ce à quoi il a droit avec sa carte bleue.
Je lui dis qu'il à droit aux livres et que c'est plutôt pas mal.
Il me dit que c'est pas assez et qu'il pourrait avoir plus.
Je me tais.
Il me dit que par exemple, je pourrai lui donner quelque chose en nature.
Mon cerveau bug. Je dis que non.
Il me demande si je suis étudiant.
Je dis que non.
Il me demande si je travaille ici.
Je dis que non.
Il me demande ce que je fais dans la vie.
Je dis que non.
Il rigole.
Je dis que non.
Il s'en va, dans un dernier regard mélangoureuxcolique.
Je pense que le quotidien d'une nana qui se mange ce genre de drague tout les deux jours dans le métro doit être rythmé de grand moments de pertes de foi dans la nature humaine - Certes mêlés d'amusement.
Sur une note sensuelle, le même Don Juan essayait peu de temps avant de caresser un collègue dans l'ascenseur. (Et sur une note préventive, je préviens que je n'ai aucun soucis avec les homosexuels, et que je me contente de noter que les hétéro ne peuvent pas avoir le monopole des plans de dragues les plus moisi.)
Ce n'est pas pour :
- Déclamer Proust de tête dans son bain tout en écrivant mentalement son propre manuscrit.
- Se balader dans les dédales de livres tels un maître en son temple.
- Ouvrir le monde à la culture dans une gigantesque orgie de savoir.
- Vivre avec le livre une histoire fusionnelle et glisser sensuellement entre les pages.
Non. Rien de tout ca, pauvre naïfs.
On devient bibliothécaire pour faire des calins avec les si jolies étudiantes en lettres parisienne, auxquelles on raconte ce si beau métier fait de toutes ces choses citées ci-dessus.
Avouons le tout de suite : Le bibliothécaire est un être qui vit bien plus cette expérience dans ses fantasmes que dans ses draps et bien nombreux sont les pauvres hères mort d'attente derrière leurs guichets de retour.
C'est donc parmi ceux-ci un rêve commun que de se faire - Enfin ! - draguer derrière ce même mourro...comptoir.
Et me voila donc, un samedi soir, le cœur sur la main à attendre la jupafrange lorsque viens devant moi un étrange personnage. Une trentaine d'année, une petite barbe de trois jours finement taillée, le type latin et assez objectivement beau.
Mis à part un regard franchement bizarre. En fait.
Se joue l'habituel ballets des emprunts en bibliothèque.
Rejouons l'échange :
L'entrée d'une bibliothèque, au poste de prêt.
Moi.
Lui.
Il me tend ses livres.
Je prend ses livres.
Il me regarde.
Je demande sa carte.
Il s'excuse.
Je dis que y'a pas de soucis.
Il me tend une carte.
Je lui dit que c'est pas la bonne.
Il rigole.
Je rigole et lui dis que je veux bien prendre sa carte bleue au pire.
Il rigole et me dit ce à quoi il a droit avec sa carte bleue.
Je lui dis qu'il à droit aux livres et que c'est plutôt pas mal.
Il me dit que c'est pas assez et qu'il pourrait avoir plus.
Je me tais.
Il me dit que par exemple, je pourrai lui donner quelque chose en nature.
Mon cerveau bug. Je dis que non.
Il me demande si je suis étudiant.
Je dis que non.
Il me demande si je travaille ici.
Je dis que non.
Il me demande ce que je fais dans la vie.
Je dis que non.
Il rigole.
Je dis que non.
Il s'en va, dans un dernier regard mélangoureuxcolique.
Je pense que le quotidien d'une nana qui se mange ce genre de drague tout les deux jours dans le métro doit être rythmé de grand moments de pertes de foi dans la nature humaine - Certes mêlés d'amusement.
Sur une note sensuelle, le même Don Juan essayait peu de temps avant de caresser un collègue dans l'ascenseur. (Et sur une note préventive, je préviens que je n'ai aucun soucis avec les homosexuels, et que je me contente de noter que les hétéro ne peuvent pas avoir le monopole des plans de dragues les plus moisi.)
mardi 9 août 2011
Livre Douze - Super-Baseur.
Un été de vacation dans une bibliothèques Parisienne.
Peu de gens qui s'aventure dehors (Le temps passant habilement de l'averse a la canicule en un petit froncement de sourcil n'aidant certes pas) et donc pas grand chose d'autre à faire que du travail de bureau, a des degrés de fun...Divers.
Ce qu'il y'a bien en plus avec unesclave vacataire, c'est qu'il est tellement précaire bien élevé qu'on peut lui donner n'importe quel travail(Aha. travail, qu'elle est bonne), il le feront non seulement avec application mais avec la queue qui frétille.
Une métaphore tout à fait adaptée à la situation en l'occurrence. Car me voila donc dans cette bibliothèque à faire pas mal de travaux, notamment sur la base de donnée, passant pas mal d'heures devant le pc.
Ce qui n'était d'ailleurs pas le pire, une autre vacataire ayant passé environ un mois...à gommer.
Une collègue voyant cela décide de la "Récompenser" avec une magnifique médaille ronde en carton dotée d'un bout de scotch et peinte au Stabilo, sur laquelle est écrite "Super Gommeuse".
Ironisant quelque peu sur la récompense sur le ton de "Oh ! J'aimerai beaucoup en avoir une moi aussi !"
...Et me voila donc, peu de temps après, qui me balade dans la bibliothèque avec une super médaille. "SUPER-BASEUR".
Oui oui, Super Baseur, l'am des quproquo ben glauque (Saurez vous retrouvez les "I" manquant dans ce paragraphe ? - Attention, il y'a un piège !)
Sur une note cohérente, nous venions a l'époque de recevoir le dernier Manara.
Peu de gens qui s'aventure dehors (Le temps passant habilement de l'averse a la canicule en un petit froncement de sourcil n'aidant certes pas) et donc pas grand chose d'autre à faire que du travail de bureau, a des degrés de fun...Divers.
Ce qu'il y'a bien en plus avec un
Une métaphore tout à fait adaptée à la situation en l'occurrence. Car me voila donc dans cette bibliothèque à faire pas mal de travaux, notamment sur la base de donnée, passant pas mal d'heures devant le pc.
Ce qui n'était d'ailleurs pas le pire, une autre vacataire ayant passé environ un mois...à gommer.
Une collègue voyant cela décide de la "Récompenser" avec une magnifique médaille ronde en carton dotée d'un bout de scotch et peinte au Stabilo, sur laquelle est écrite "Super Gommeuse".
Ironisant quelque peu sur la récompense sur le ton de "Oh ! J'aimerai beaucoup en avoir une moi aussi !"
...Et me voila donc, peu de temps après, qui me balade dans la bibliothèque avec une super médaille. "SUPER-BASEUR".
Oui oui, Super Baseur, l'am des quproquo ben glauque (Saurez vous retrouvez les "I" manquant dans ce paragraphe ? - Attention, il y'a un piège !)
Sur une note cohérente, nous venions a l'époque de recevoir le dernier Manara.
samedi 30 juillet 2011
Livre Onze - La grande histoire du Reiki.
Reiki.
Non, ce n'est pas le nom d'une technique de cuisson du riz, pas plus qu'une super attaque de Sangoku ou le bruit que fais un petit chaton quand on le fait doucement rissoler à la poêle avec de petits oignons et une délicate sauce au soja - Sans oublier la garniture, évidemment.
Non, décidément, cette matinée d'août m'aura ouvert les yeux sur le vrai sens des pouvoirs ésotérique qui sommeilles en chacun de nous.
Il avait l'air de ces vieux mystiques indiens qui possède l'infini sagesse de l'espèce humaine et sont capable de vous la transmettre en quelque mots dont la puissance renverse les idées, les hommes et même les petits chalets de montagne en bois de hêtre qui font le charme de nos campagne. Oui, même ca.
Voyez : Un regard qui se fixait profondément toutes les trois secondes sur un livre, quelqu'un, des chaussures, un lampadaire, comme pour y déceler des mystères qui nous échappent, un étrange rictus qui lui dévorait la moitié du sourire : Probable métaphore de l'ubiquité de l'âme. (Très probable, même). Un flots de parole irrégulier, torrent de mots étrange entrecoupé de grand silence, l'esprit probablement assailli par toutes ces fulgurances intellectuelles qui s'entrechoquent aux portes de la parole.
Ah, et puis aussi une parfaite panoplie de gourou avec breloques diverses qui tintent à chacun de ses mouvements et une petite barbichette taillée.
Le voila qui s'approche de moi de son pas sautant, les yeux dans une folle danse d'épileptique.
Il pose le poing sur la table, et dégaine de l'autre main un petit livre sorti de je ne sais ou avant de le poser sur la table d'un air triomphant. Inscrit en lettre capitale dorée, le titre m'est alors inconnu : REIKI.
"Vous connaissez ? Non, bien sur, je le vois dans vos yeux."
"Gnu ?"
"Oui, j'ai vu que vous n'aviez aucun ouvrage, vous pouvez si vous voulez faire l'acquisition de celui-ci"
"Euuuuuuuh"
"Alors, laissez moi vous parlez de cette incroyable science du Reiki. Voyez vous, il s'agit de la science de la guérison par imposition des mains."
"Ahouiquandmême ?"
"Oui. Alors moi, je ne suis qu'au deuxième niveau, vous voyez. Au premier niveau on peut déjà guérir par imposition des mains, mais à mon niveau, on peut le faire à distance. Ca fait d'ailleurs 10 ans que j'aide à démêler la situation en Russie grâce au Reiki. Je travaille en ce moment sur Poutine, les résultats ne sont pas encore géniaux, mais c'est déjà du bon travail."
"HmmHmm. Je crois que je vais devoir m'occuper de la dame au fond qui a l'air de chercher un Musso dans le gros tas la bas. Je rev..."
"Oui, donc après il y'a le troisième niveau vous voyez, c'est celui ou l'on peut enseigner la maîtrise cosmique. Mais ce n'est rien par rapport au quatrième niveau - Que seul le dalai-lama possède - et qui permet de braver la mort pour exister en tant qu'entité spirituelle dans notre monde. Car vous voyez, le dalai-lama est mort. Mais grâce à la force de son aura, il maintient parmi nous son pur esprit pri..."
"Oooooooooooooooooooui. Je vois. Oui, alors, euh. Vous allez me laisser le nom du livre sur un petit post it la, hein, et puis après je vais transmettre, hein. Voila. Calmement, gentille ment, ca va bien se passer, hein. On respiiiireeee."
"Oui, car vous voyez, nous avons tous cette énergie primitive en nous. Vous pourriez vous aussi mettre fin à la souffrance de ce monde en acceptant vos pouvoirs naturels et en ouvrant votre cœur au Reiki."
"...Je vois. Mais ca ne risque pas d'entrer en conflit avec mes pouvoirs Jedi ? Ahahahahahaha?"
"Car en fait, toutes choses est faite de Reiki. C'est par exemple grâce aux ondes reiki de chacun que nous extrayons l'oxygène du CO2. Si tout le monde prend conscience de son pouvoir, nous pouvons purifier la planète"
"C'est aussi ce que m'avais dis Obi-wan..., le pauvre..."
"Voila. Donc la cotisation est de 150€, mais je vous laisse le livre."
"AHHAHAHAHAHAHA...aha....ahahahah............aha?"
"..."
"Oui. Bon, bah je vais allez travailler hein. Bonne journée."
"..."
"Non mais il faut partir la, vraiment."
"................................."
"................................."
Magnifique duel de silence. Une sphère de néant se crée dans la bibliothèque à mesure que nous approchons du degré 0 de la communication humaine. Le temps se fige, même le gosse qui était occuper à coller son chewing-gum dans le pléiade de Faulkner s'arrête. (Enfin, pas vraiment, mais ca rend bien l'atmosphère dramatique)
Quand soudain, tel un ange annonciateur, arrive la divine Mamie qui me dit en braillant d'un air chamant.
"VOUS AVEZ LE DERNIER LEVY ? IL SERAIT BIEN TEMPS"
"Ah...Non ! Mais laissez moi donc - Douce créature salvatrice - vous guidez dans notre bibliothèque à la recherche d'une autre pépite littéraire apte à satisfaire vos goûts délicats."
"OUI BEN OK MAIS VITE ALORS".
"A vos ordre, douce sauveuse !"
Comme quoi, dans une situation désespéré ou l'on se retrouve harponner par usager un peu envahissant, une mamie peut servir de pied de biche de manière tout à fait satisfaisante.
Sur une note triste, je ne suis malheureusement toujours pas capable de régler le conflit israelo-palestinien par la pensée.
Non, ce n'est pas le nom d'une technique de cuisson du riz, pas plus qu'une super attaque de Sangoku ou le bruit que fais un petit chaton quand on le fait doucement rissoler à la poêle avec de petits oignons et une délicate sauce au soja - Sans oublier la garniture, évidemment.
Non, décidément, cette matinée d'août m'aura ouvert les yeux sur le vrai sens des pouvoirs ésotérique qui sommeilles en chacun de nous.
Il avait l'air de ces vieux mystiques indiens qui possède l'infini sagesse de l'espèce humaine et sont capable de vous la transmettre en quelque mots dont la puissance renverse les idées, les hommes et même les petits chalets de montagne en bois de hêtre qui font le charme de nos campagne. Oui, même ca.
Voyez : Un regard qui se fixait profondément toutes les trois secondes sur un livre, quelqu'un, des chaussures, un lampadaire, comme pour y déceler des mystères qui nous échappent, un étrange rictus qui lui dévorait la moitié du sourire : Probable métaphore de l'ubiquité de l'âme. (Très probable, même). Un flots de parole irrégulier, torrent de mots étrange entrecoupé de grand silence, l'esprit probablement assailli par toutes ces fulgurances intellectuelles qui s'entrechoquent aux portes de la parole.
Ah, et puis aussi une parfaite panoplie de gourou avec breloques diverses qui tintent à chacun de ses mouvements et une petite barbichette taillée.
Le voila qui s'approche de moi de son pas sautant, les yeux dans une folle danse d'épileptique.
Il pose le poing sur la table, et dégaine de l'autre main un petit livre sorti de je ne sais ou avant de le poser sur la table d'un air triomphant. Inscrit en lettre capitale dorée, le titre m'est alors inconnu : REIKI.
"Vous connaissez ? Non, bien sur, je le vois dans vos yeux."
"Gnu ?"
"Oui, j'ai vu que vous n'aviez aucun ouvrage, vous pouvez si vous voulez faire l'acquisition de celui-ci"
"Euuuuuuuh"
"Alors, laissez moi vous parlez de cette incroyable science du Reiki. Voyez vous, il s'agit de la science de la guérison par imposition des mains."
"Ahouiquandmême ?"
"Oui. Alors moi, je ne suis qu'au deuxième niveau, vous voyez. Au premier niveau on peut déjà guérir par imposition des mains, mais à mon niveau, on peut le faire à distance. Ca fait d'ailleurs 10 ans que j'aide à démêler la situation en Russie grâce au Reiki. Je travaille en ce moment sur Poutine, les résultats ne sont pas encore géniaux, mais c'est déjà du bon travail."
"HmmHmm. Je crois que je vais devoir m'occuper de la dame au fond qui a l'air de chercher un Musso dans le gros tas la bas. Je rev..."
"Oui, donc après il y'a le troisième niveau vous voyez, c'est celui ou l'on peut enseigner la maîtrise cosmique. Mais ce n'est rien par rapport au quatrième niveau - Que seul le dalai-lama possède - et qui permet de braver la mort pour exister en tant qu'entité spirituelle dans notre monde. Car vous voyez, le dalai-lama est mort. Mais grâce à la force de son aura, il maintient parmi nous son pur esprit pri..."
"Oooooooooooooooooooui. Je vois. Oui, alors, euh. Vous allez me laisser le nom du livre sur un petit post it la, hein, et puis après je vais transmettre, hein. Voila. Calmement, gentille ment, ca va bien se passer, hein. On respiiiireeee."
"Oui, car vous voyez, nous avons tous cette énergie primitive en nous. Vous pourriez vous aussi mettre fin à la souffrance de ce monde en acceptant vos pouvoirs naturels et en ouvrant votre cœur au Reiki."
"...Je vois. Mais ca ne risque pas d'entrer en conflit avec mes pouvoirs Jedi ? Ahahahahahaha?"
"Car en fait, toutes choses est faite de Reiki. C'est par exemple grâce aux ondes reiki de chacun que nous extrayons l'oxygène du CO2. Si tout le monde prend conscience de son pouvoir, nous pouvons purifier la planète"
"C'est aussi ce que m'avais dis Obi-wan..., le pauvre..."
"Voila. Donc la cotisation est de 150€, mais je vous laisse le livre."
"AHHAHAHAHAHAHA...aha....ahahahah............aha?"
"..."
"Oui. Bon, bah je vais allez travailler hein. Bonne journée."
"..."
"Non mais il faut partir la, vraiment."
"................................."
"................................."
Magnifique duel de silence. Une sphère de néant se crée dans la bibliothèque à mesure que nous approchons du degré 0 de la communication humaine. Le temps se fige, même le gosse qui était occuper à coller son chewing-gum dans le pléiade de Faulkner s'arrête. (Enfin, pas vraiment, mais ca rend bien l'atmosphère dramatique)
Quand soudain, tel un ange annonciateur, arrive la divine Mamie qui me dit en braillant d'un air chamant.
"VOUS AVEZ LE DERNIER LEVY ? IL SERAIT BIEN TEMPS"
"Ah...Non ! Mais laissez moi donc - Douce créature salvatrice - vous guidez dans notre bibliothèque à la recherche d'une autre pépite littéraire apte à satisfaire vos goûts délicats."
"OUI BEN OK MAIS VITE ALORS".
"A vos ordre, douce sauveuse !"
Comme quoi, dans une situation désespéré ou l'on se retrouve harponner par usager un peu envahissant, une mamie peut servir de pied de biche de manière tout à fait satisfaisante.
Sur une note triste, je ne suis malheureusement toujours pas capable de régler le conflit israelo-palestinien par la pensée.
mardi 28 juin 2011
Livre Dix - L'élitisme pour les sous-sous nul.
Une de ces matinées en bibliothèque ou le temps se dilate sous le poids incroyable de l'absence absolue d'activité.
Et pendant que l'on contemple la petite trotteuse de la grande aiguille qui peine à manger les secondes et que l'on unifie la mécanique quantique et la relativité. (Il faut bien tuer le temps, hein) se déroule devant nous un spectacle improbable.
Un petit homme au visage sec et à petites lunettes s'empare sur la table des nouveautés de "La poésie pour les nuls", s'avance vers moi et le brandit en l'air en déclamant
"Vous n'avez pas la poésie pour les sous-sous nul ? Quelque chose d'adapté a la déchéance intellectuelle de notre époque ? Car jeune homme, sachez le, aujourd'hui les hommes ne sont plus que des imbéciles errants dans les décombres de leurs ignorances".
"Euh, Gnu ?!"
"Eh oui jeune homme. Vous étudiez d'ailleurs ? Hein ?"
"Gnoui ?"
"Eh bien, comment faites vous donc pour rester dans ce milieu de stupidité infâme ?"
"Ah ! Voyez-vous, je suis le chantre de la déchéance intellectuelle, l'archange du nivellement par le bas. Le saint destructeur de la culture. Je suis le roi de l'absurde et je règne sur les esprits abrutis qui peuple notre bibliothèque dans le seul but de les abrutir et de m'assurer la domination du monde des bibliothèques. Et donc, la domination du monde."
"Ah vui ? Euh, je dois vous laisser hein, au revoir."
"Au revoir, Monsieur."
Il faut savoir que tout cet échange s'est fait avec dans la bouche de notre humble petit vieux a lunette un magnifique accent espagnol tellement surjoué qu'a ce qu'on raconte, un troupeau de vache en rut aurait violé le pauvre malheureux a la sortie de la bibliothèque. Enfin, c'est ce qu'on dit.
Note personnelle : J-203 avant la domination du monde. (Des bibliothèques)
Et pendant que l'on contemple la petite trotteuse de la grande aiguille qui peine à manger les secondes et que l'on unifie la mécanique quantique et la relativité. (Il faut bien tuer le temps, hein) se déroule devant nous un spectacle improbable.
Un petit homme au visage sec et à petites lunettes s'empare sur la table des nouveautés de "La poésie pour les nuls", s'avance vers moi et le brandit en l'air en déclamant
"Vous n'avez pas la poésie pour les sous-sous nul ? Quelque chose d'adapté a la déchéance intellectuelle de notre époque ? Car jeune homme, sachez le, aujourd'hui les hommes ne sont plus que des imbéciles errants dans les décombres de leurs ignorances".
"Euh, Gnu ?!"
"Eh oui jeune homme. Vous étudiez d'ailleurs ? Hein ?"
"Gnoui ?"
"Eh bien, comment faites vous donc pour rester dans ce milieu de stupidité infâme ?"
"Ah ! Voyez-vous, je suis le chantre de la déchéance intellectuelle, l'archange du nivellement par le bas. Le saint destructeur de la culture. Je suis le roi de l'absurde et je règne sur les esprits abrutis qui peuple notre bibliothèque dans le seul but de les abrutir et de m'assurer la domination du monde des bibliothèques. Et donc, la domination du monde."
"Ah vui ? Euh, je dois vous laisser hein, au revoir."
"Au revoir, Monsieur."
Il faut savoir que tout cet échange s'est fait avec dans la bouche de notre humble petit vieux a lunette un magnifique accent espagnol tellement surjoué qu'a ce qu'on raconte, un troupeau de vache en rut aurait violé le pauvre malheureux a la sortie de la bibliothèque. Enfin, c'est ce qu'on dit.
Note personnelle : J-203 avant la domination du monde. (Des bibliothèques)
mardi 21 juin 2011
Livre Neuf - Rendez moi le temps perdu.
Une de ces soirées interminables façon sortie des classes a la salle de jeu du coin.
Sauf que c'est plutôt sorti de maison de retraite et que c'est dans la bibliothèque. Devant moi. Plein.
Je ne sais pas si un club de lecture pour grabataire (Oups, pléonasme) avais élu domicile dans notre hall, toujours est il que la "Maison du repos tranquille de la douce euthanasie lente et silencieuse en tout quiétude gentille et aimable" se trouvait devant moi en plein débat littéraire.
De grandes envolées lyriques accompagnaient des débats passionnées ou les intervenants prennent des positions intellectuelles tout à fait audacieuses.
"Guillaume Musso est il plus talentueux que Marc Lévy ?"
"Un bon auteur contemporain peut il "Vraiment" être meilleur que les grand auteurs classique ?"
"Les mangas sont ils une sous-culture faites pour attaquer l'esprit de notre brave jeunesse ?".
Bref, un vrai débat plein d'idée fulgurante bouillonnait prêt de moi pendant que je sombrais dans un lent coma - Probablement du à l'effervescence intellectuelle qui me tournait la tête.
Soudain, deux de ces braves mamies viennent vers moi d'un pas décidé et le temps que je réactive mes synapses en urgences me posent la question fatidique. "Je voudrais du Proust, en pléiade si possible. Vous en avez ?"
Alors Proust, en pléiade, on a. Ca fais 12 tomes rien que pour la recherche du temps perdu, d'ailleurs. Du coup, je lui demande ce qu'elle veut "Le début". Ca me semble logique, elle a d'ailleurs de la chance, on l'a.
Je lui donne donc le brave tome. Elle le feuillette 2min puis me dis "Ah oui, c'est très bien, j'aime beaucoup."
"Ah, vous le relisez en fait ?"
"Non non, je ne l'ai pas encore lu. Mais j'aime beaucoup. C'est très bien Proust".
Sur ce la deuxième mamie qui arrive et se mêle à la discussion l'air de rien comme seule savent le faire les mamiefourbe.
"Ah oui, Proust c'est vraiment bien, c'est un très grand auteur. Je pense que je vais bientôt commencer à le lire. Vous l'avez lu jeune homme ? Vous devriez."
"Euuuuh. Ben, pas tout, non."
"Ah. Eh bien vous devriez. Vraiment."
Et les deux braves mamies qui n'ont jamais lu une ligne de Proust de commencer à débattre devant moi pendant 20 bonnes minutes d'un auteur qu’elles n’ont jamais lu en faisant la grande farandole de cliché.
"Ah ben oui. C'est très bien, mais faut pas avoir peur du texte !"
"Qu'est ce qu'il écrit bien. C'est tellement beau ces longues descriptions"
"Et la madeleine ! Aaaaah, la madeleine"
Oui. Ce vieux fantasme. Étouffer des vieux avec une gigantesque madeleine jusqu'à qu'ils deviennent un tas de beurre sanguinolent. Mais non. Impossible.
Enfin, comme dirais notre cher amis R.R.Martin.
"Winter Canicule is coming"
Sauf que c'est plutôt sorti de maison de retraite et que c'est dans la bibliothèque. Devant moi. Plein.
Je ne sais pas si un club de lecture pour grabataire (Oups, pléonasme) avais élu domicile dans notre hall, toujours est il que la "Maison du repos tranquille de la douce euthanasie lente et silencieuse en tout quiétude gentille et aimable" se trouvait devant moi en plein débat littéraire.
De grandes envolées lyriques accompagnaient des débats passionnées ou les intervenants prennent des positions intellectuelles tout à fait audacieuses.
"Guillaume Musso est il plus talentueux que Marc Lévy ?"
"Un bon auteur contemporain peut il "Vraiment" être meilleur que les grand auteurs classique ?"
"Les mangas sont ils une sous-culture faites pour attaquer l'esprit de notre brave jeunesse ?".
Bref, un vrai débat plein d'idée fulgurante bouillonnait prêt de moi pendant que je sombrais dans un lent coma - Probablement du à l'effervescence intellectuelle qui me tournait la tête.
Soudain, deux de ces braves mamies viennent vers moi d'un pas décidé et le temps que je réactive mes synapses en urgences me posent la question fatidique. "Je voudrais du Proust, en pléiade si possible. Vous en avez ?"
Alors Proust, en pléiade, on a. Ca fais 12 tomes rien que pour la recherche du temps perdu, d'ailleurs. Du coup, je lui demande ce qu'elle veut "Le début". Ca me semble logique, elle a d'ailleurs de la chance, on l'a.
Je lui donne donc le brave tome. Elle le feuillette 2min puis me dis "Ah oui, c'est très bien, j'aime beaucoup."
"Ah, vous le relisez en fait ?"
"Non non, je ne l'ai pas encore lu. Mais j'aime beaucoup. C'est très bien Proust".
Sur ce la deuxième mamie qui arrive et se mêle à la discussion l'air de rien comme seule savent le faire les mamiefourbe.
"Ah oui, Proust c'est vraiment bien, c'est un très grand auteur. Je pense que je vais bientôt commencer à le lire. Vous l'avez lu jeune homme ? Vous devriez."
"Euuuuh. Ben, pas tout, non."
"Ah. Eh bien vous devriez. Vraiment."
Et les deux braves mamies qui n'ont jamais lu une ligne de Proust de commencer à débattre devant moi pendant 20 bonnes minutes d'un auteur qu’elles n’ont jamais lu en faisant la grande farandole de cliché.
"Ah ben oui. C'est très bien, mais faut pas avoir peur du texte !"
"Qu'est ce qu'il écrit bien. C'est tellement beau ces longues descriptions"
"Et la madeleine ! Aaaaah, la madeleine"
Oui. Ce vieux fantasme. Étouffer des vieux avec une gigantesque madeleine jusqu'à qu'ils deviennent un tas de beurre sanguinolent. Mais non. Impossible.
Enfin, comme dirais notre cher amis R.R.Martin.
"
samedi 18 juin 2011
Livre Huit - Madame Tournesol.
Évidemment, le titre vous fait automatiquement penser à ca :
Ah, toutes ces générations de lecteurs asservis à un héros à houppette qui parle à son chien tout en vivant de folles aventures contre les méchants qui sont vraiment méchants et ce aux quatre coin du globes.
Eh beh non. Z'avez tout faux. Madame Tournesol n'a rien à voir avec l'éminent scientifique à chapeau. Madame Tournesol est la vraie réincarnation d'un tournesol, qu'on soupçonne mort dans d'atroce souffrance broyé par un poney en rut en pleine saison des amours équestre. (Et le poney, animal fort idiot au quotidien, devient incontrôlable pendant ses amours, tel l'atteste le fidèle documentaire "5 poneys dans la maison de retraite" de ce grand cinéaste qu'est Monsieur Dorcel.)
Bref. Madame Tournesol a une revanche à prendre sur la vie et c'est aux bibliothécaires qu'elle à décidé de faire payer l'addition. (Car c'est bien connu, le bibliothécaire est sans conteste l'animal le plus génétiquement proche du poney)
Pour se faire, la brave dame utilise deux moyens.
Le premier est une attaque cérébrale : Elle passe toutes les 2-3 semaines, pour réemprunter les mêmes livres d'Agathe Christie. Qu'elle rend, puis revient chercher le coup d'après sans coup férir. Une machine parfaitement huilée qui pourfend le cartésianisme à grand coup d'absurde. Ah, et pourquoi donc les même, à chaque fois ?
"Parce que je les aimes vraiment beaucoup". Eh ben oui, logique imparable, hein.
Son deuxième angle d'attaque est bien plus fourbe. Il faut savoir que cette bibliothèque ci était construite au pied d'un HLM, le tout bordé de cette longue bande de pelouse qui forme l'habituel enclos des tours de bétons. Notre bibliothèque était entièrement faite de bais vitrées, nous donnant ainsi une vue sur tout ces jardins frontalier. Eh bien la jeune demoiselle, qu'il faut imaginer grande,
Et oui. Ceci est parfaitement absurde. Et pourtant, comme a dis l'autre, elle tourne !
Sur une note héroïque, on accordera la médaille du mérite à titre posthume à la mélanine de la brave Tournesol.
Livre Sept - Ovni Boy
Quand l'on est amené à fréquenter du public il est très dur de résister à la tentation de classer des gens dans des petites boîtes, de donner des surnoms à ceux qui vous marquent vraiment et dont une petite particularité s'incarne tellement puissamment en eux qu'elle prend toute la place.
C'est le cas d'Ovni-Boy. Un jeune homme plus très loin de la trentaine, grand et sec dans un long imperméable, un vrai cliché monté sur de longues jambes qui n'en finissent pas de soutenir sa démarche quasi aérienne.
Par quasi aérienne, n'imaginer pas la grâce d'un albatros mais plutôt la lente chute sans arrêt répétée de ses gigantesques guibolles qui donnent l'impression de vouloir avaler les kilomètres avant de retomber sous le poids de l'échec.
Et si la simple contemplation de ce pesant géant est déjà tout à fait fascinante, sa conversation fait partie de ces quelques pépites ou l'improbable se mêle au saugrenue pour vous donner un de ces rares moments de pure incompréhension mutuelle.
Car Ovni-Boy a deux problèmes principaux. Le premier, c'est que notre fond documentaire est vicié par la censure qui nous fait cacher au grand public les documents qui prouvent l'existence de tout un tas de chose dont nous avons évidemment connaissance mais que nous ne divulguons pas. A sa décharge, l'homme est très innovant dans ses théories et ne s'arrête pas au conformisme du complot, 11 septembre, Apollo, Franc-maçon. Non, l'homme est très innovant !
Saviez vous, par exemple, que l'homme a bien mit le pied sur la lune mais non pas en 69 mais en 1917 ? Car en fait lors de la révolution russe Lénine aurait trouvé une fusée secrète cachée par le Tzar qui devait lui permettre de quitter notre planète en cas de coup d'état mais dont il n'a malheureusement pas put se servir. D'ailleurs, la lune est une colonie soviétique depuis cette époque, les communistes ayant créé peu après une société lunaire utopique, que l'on cache au commun des mortels car les ressources sont la bas limitées. D'ailleurs, les grandes famines de la Russie ne sont pas liées à de grave problème logistique mais simplement - C'est pourtant évident - du fait que tout l'approvisionnement partait par vaisseau pour nourrir les colons.
C'est quand même pas mal.
Malheureusement, c'est la qu'intervient le deuxième problème de notre homme. Il sait, il est éclairé et en tant qu'un des rares porteurs de la vérité galactique il est maintenant poursuivi non seulement par les forces spéciales de tout les pays (Eh oui, la police Bhoutanaise le poursuit assidument !) mais aussi par les forces intergalactiques qui veulent lui faire cracher les coordonnées des bases lunaires avancée.
Et ca, vous avouerez, c'est un drôle de quotidien tout de même.
C'est d'ailleurs un certain plaisir misanthrope les après midi chargée ou les bibliothèques se transforment en hall de gare que de l'écouter exposer toutes les vérités cachées pendant que se forme derrière lui une queue titanesque, prise entre l'amusement et la franche exaspération. Plus souvent l'exaspération, d'ailleurs.
Sur une note positive, il faut que vous sachiez cher lecteur, que grâce a l'amitié que je lui porte, il m'a assuré que j'obtiendrai probablement une place dans le prochain vol destination lune pour rejoindre la grande utopie.
Et toc.
C'est le cas d'Ovni-Boy. Un jeune homme plus très loin de la trentaine, grand et sec dans un long imperméable, un vrai cliché monté sur de longues jambes qui n'en finissent pas de soutenir sa démarche quasi aérienne.
Par quasi aérienne, n'imaginer pas la grâce d'un albatros mais plutôt la lente chute sans arrêt répétée de ses gigantesques guibolles qui donnent l'impression de vouloir avaler les kilomètres avant de retomber sous le poids de l'échec.
Et si la simple contemplation de ce pesant géant est déjà tout à fait fascinante, sa conversation fait partie de ces quelques pépites ou l'improbable se mêle au saugrenue pour vous donner un de ces rares moments de pure incompréhension mutuelle.
Car Ovni-Boy a deux problèmes principaux. Le premier, c'est que notre fond documentaire est vicié par la censure qui nous fait cacher au grand public les documents qui prouvent l'existence de tout un tas de chose dont nous avons évidemment connaissance mais que nous ne divulguons pas. A sa décharge, l'homme est très innovant dans ses théories et ne s'arrête pas au conformisme du complot, 11 septembre, Apollo, Franc-maçon. Non, l'homme est très innovant !
Saviez vous, par exemple, que l'homme a bien mit le pied sur la lune mais non pas en 69 mais en 1917 ? Car en fait lors de la révolution russe Lénine aurait trouvé une fusée secrète cachée par le Tzar qui devait lui permettre de quitter notre planète en cas de coup d'état mais dont il n'a malheureusement pas put se servir. D'ailleurs, la lune est une colonie soviétique depuis cette époque, les communistes ayant créé peu après une société lunaire utopique, que l'on cache au commun des mortels car les ressources sont la bas limitées. D'ailleurs, les grandes famines de la Russie ne sont pas liées à de grave problème logistique mais simplement - C'est pourtant évident - du fait que tout l'approvisionnement partait par vaisseau pour nourrir les colons.
C'est quand même pas mal.
Malheureusement, c'est la qu'intervient le deuxième problème de notre homme. Il sait, il est éclairé et en tant qu'un des rares porteurs de la vérité galactique il est maintenant poursuivi non seulement par les forces spéciales de tout les pays (Eh oui, la police Bhoutanaise le poursuit assidument !) mais aussi par les forces intergalactiques qui veulent lui faire cracher les coordonnées des bases lunaires avancée.
Et ca, vous avouerez, c'est un drôle de quotidien tout de même.
C'est d'ailleurs un certain plaisir misanthrope les après midi chargée ou les bibliothèques se transforment en hall de gare que de l'écouter exposer toutes les vérités cachées pendant que se forme derrière lui une queue titanesque, prise entre l'amusement et la franche exaspération. Plus souvent l'exaspération, d'ailleurs.
Sur une note positive, il faut que vous sachiez cher lecteur, que grâce a l'amitié que je lui porte, il m'a assuré que j'obtiendrai probablement une place dans le prochain vol destination lune pour rejoindre la grande utopie.
Et toc.
lundi 13 juin 2011
Livre Six - La mamie et le pédophile.
Le quotidien d'une bibliothèque est tout de même assez morne. D'autant plus une bibliothèque d'un quartier franchement huppé ou l'on n'a même pas le loisir de se faire agresser de temps en temps pour tuer le temps et les bibliothécaires qui ne courent pas assez vite.
Et il est important d'ajouter que une tentative de meurtre bien réelle et tangible est quelque chose de terriblement plus excitant que la lente déchéance cérébrale qu'est la discutions avec les vieux. Alors déjà, mettons tout de suite quelque chose au point : Un vieux n'est pas une personne âgée. Le fait que les deux symptômes, âge et vieillesse se confondent souvent peut induire le néophyte en erreur, mais l'expert en gérontologie ne s'y trompe pas.
Le vieux, c'est celui qui a décidé de vous faire assumer, à vous, sa solitude, ses problèmes, ses petits tracas. Qui se répète et n'en fini pas de raconter le même rien sous toute les déclinaisons possible, puis qui vient redemander. Pour être bien sur. Un vieux, c'est souvent seul, c'est souvent triste et ca ne demande rien d'autre qu'un peu d'attention l'espace d'un instant.
Alors oui, je sais ce que les gens pensent "Ça coute pas grand chose de discuter un peu et de donner un sourire"
Ouai, et bah l'histoire suivante illustrera ma grandissante phobie des vieux.
Un samedi soir, 17H55, fermeture dans 5minutes, on regarde défiler les derniers usagers en pensant déjà à la puanteur du métro la chaleur du foyer. C'est le week end, les oiseaux chantent et même la folle qui vient se plaindre pour la centième fois que Hannah Arendt fait quand même une sacrée fixation sur "les juifs qui ne sont quand même pas tellement des victimes que ça, hein, faupadéconay" passe presque inaperçue dans la liesse du départ. On verrait presque les livres s'envoler tant l'atmosphère est légère.
Non, sans déconner quoi. On est a deux doigt de la partouze en pleine bibliothèque la, quand même.
Et c'est ainsi qu'arrive au milieu de l'euphorie la mamie. Petit air tremblotant, visage usée et pour parfaire le cliché un magnifique chapeau façon reine d'Angleterre.
La brave dame vient donc vers nous, et soudain les traits de la paisible mamie se déforme en un horrible rictus "Il y'a un homme en section jeunesse qui est en train de se masturber dans les toilettes pour enfants, l'immonde pédophile !".
Il faut avoir assister a une feria une fois dans sa vie pour comprendre la rage qui s'empare a la simple évocation du mot de notre brave horde de travailleur et qui les pousses a s'engouffrer tous dans l'escalier, direction jeunesse.
Il faut reconnaître que tout ceci est diablement bien organisé. Les issues sont aussitôt bloquées par des collègues, des patrouilles s'organisent entre les rayonnages, on fouille le moindre recoin, la moindre parcelle, mais étonnamment impossible de mettre la main sur l'immonde.
...Quel dommage que dans toute cette organisation on n'ait pas demandée a la brave dame comment avait elle vu quelqu'un se masturber a travers la porte des toilettes, ni à quoi celui-ci ressemblait, ni même, soyons fou, en quoi un pauvre type se masturbant dans des chiottes est un pédophile au lieu d'un gars paumé qui vient de tomber sur le dernier Manara / Caste des méta-barrons / Album soleil / San Antonio / Tom tom et nana / ...
M'enfin quoi, j'ai même entendu parler d'un homme retrouvé dans une fâcheuse position avec un Astérix entre les mains - ou les jambes - quoi. (Vilaine Falbala, vilaine)
Mais non. La fine équipe écume toujours les sous sol de la bibliothèque avec un filet de bave aux commissures lorsque la brave mamie vient nous voir d'un air désolé et annonce "Bon, en fait, ce n’était pas vrai, mais je m'ennuyais et je me sens seule, bon bah au revoir hein"
Morale de cette histoire : La mamie machiavélique est une nuisance bien plus fréquente qu'un pédophile ninja.
(Sur une note positive, on notera que l'été arrive. Et la canicule, aussi.)
Et il est important d'ajouter que une tentative de meurtre bien réelle et tangible est quelque chose de terriblement plus excitant que la lente déchéance cérébrale qu'est la discutions avec les vieux. Alors déjà, mettons tout de suite quelque chose au point : Un vieux n'est pas une personne âgée. Le fait que les deux symptômes, âge et vieillesse se confondent souvent peut induire le néophyte en erreur, mais l'expert en gérontologie ne s'y trompe pas.
Le vieux, c'est celui qui a décidé de vous faire assumer, à vous, sa solitude, ses problèmes, ses petits tracas. Qui se répète et n'en fini pas de raconter le même rien sous toute les déclinaisons possible, puis qui vient redemander. Pour être bien sur. Un vieux, c'est souvent seul, c'est souvent triste et ca ne demande rien d'autre qu'un peu d'attention l'espace d'un instant.
Alors oui, je sais ce que les gens pensent "Ça coute pas grand chose de discuter un peu et de donner un sourire"
Ouai, et bah l'histoire suivante illustrera ma grandissante phobie des vieux.
Un samedi soir, 17H55, fermeture dans 5minutes, on regarde défiler les derniers usagers en pensant déjà à
Non, sans déconner quoi. On est a deux doigt de la partouze en pleine bibliothèque la, quand même.
Et c'est ainsi qu'arrive au milieu de l'euphorie la mamie. Petit air tremblotant, visage usée et pour parfaire le cliché un magnifique chapeau façon reine d'Angleterre.
La brave dame vient donc vers nous, et soudain les traits de la paisible mamie se déforme en un horrible rictus "Il y'a un homme en section jeunesse qui est en train de se masturber dans les toilettes pour enfants, l'immonde pédophile !".
Il faut avoir assister a une feria une fois dans sa vie pour comprendre la rage qui s'empare a la simple évocation du mot de notre brave horde de travailleur et qui les pousses a s'engouffrer tous dans l'escalier, direction jeunesse.
Il faut reconnaître que tout ceci est diablement bien organisé. Les issues sont aussitôt bloquées par des collègues, des patrouilles s'organisent entre les rayonnages, on fouille le moindre recoin, la moindre parcelle, mais étonnamment impossible de mettre la main sur l'immonde.
...Quel dommage que dans toute cette organisation on n'ait pas demandée a la brave dame comment avait elle vu quelqu'un se masturber a travers la porte des toilettes, ni à quoi celui-ci ressemblait, ni même, soyons fou, en quoi un pauvre type se masturbant dans des chiottes est un pédophile au lieu d'un gars paumé qui vient de tomber sur le dernier Manara / Caste des méta-barrons / Album soleil / San Antonio /
M'enfin quoi, j'ai même entendu parler d'un homme retrouvé dans une fâcheuse position avec un Astérix entre les mains - ou les jambes - quoi. (Vilaine Falbala, vilaine)
Mais non. La fine équipe écume toujours les sous sol de la bibliothèque avec un filet de bave aux commissures lorsque la brave mamie vient nous voir d'un air désolé et annonce "Bon, en fait, ce n’était pas vrai, mais je m'ennuyais et je me sens seule, bon bah au revoir hein"
Morale de cette histoire : La mamie machiavélique est une nuisance bien plus fréquente qu'un pédophile ninja.
(Sur une note positive, on notera que l'été arrive. Et la canicule, aussi.)
mardi 7 juin 2011
Livre cinq - "Mon petit livre des tétons"
Une histoire quasi-ésotérique qui remonte loin, très loin, dans une lointaine contrée faite de bibliothèque jeunesse et de quartier fraichement craignos.
C'était ma première bibliothèque. Okay, elle était bordée d’HLM délabrée et la vue sur le périphérique n'était pas des plus charmantes. Okay, elle enchainait à intervalle régulier dégâts des eaux, problème d'électricité et bon vieux vandalisme.
Mais elle avait ses moments de franche rigolade. Ô souvenir de la fameuse "Bridage de défense des personnes âgée" constitué d'un ancien flic et d'une poignée de brave citoyen et qui errait dans les méandres des hlm avec un chien et des barres de fer pour sauver les mamies de l'arabe mangeur d'homme qui rôde dans nos halls d'escalier.
...Mais bref, ceci est une autre histoire.
Me voici donc au poste de retour de notre brave bibliothèque lorsque rentre un modèle réduit de "Petit garçon probablement mignon mais tout à fait emmitouflé dans sa gigantesque parka - Nous sommes ici en aout - qu'on ne voit pas de chair dépasser"
Le tout surmonté d'une kippa, comme si la vie ne lui avait pas déjà fait assez d'injustice. (Rassurer vous amis juifs, je ne méprise pas votre religion plus que les autres, vous m'avez l'air tout aussi stupide qu'un catholique ou un musulman)
Le voici donc qui se dirige vers moi de la démarche hésitante du gamin probablement plus habitué a la lapidation scolaire qu'aux grande effusions de camaraderies et qui me pose d'un air timide quelque BD pour ado sur la table. Pour ado, à savoir avec suffisamment de nichons pour vendre, mais trop peu pour scandaliser la maman. (Pour plus de détails, de grands œuvres tels que "Johanna, la guerrière barbare a gros nichons et son acolyte Niu-Niu le petit chaton choupi")
Je prends les BD, prend sur moi pour ne pas lui jeter le regard entendu de "Eh beh, y'a internet pour ça gamin !" et feuillette les pages pour apprendre moi aussi les dernières aventures héroïques de Priscilla, la magicienne-guerrière a gros nichons.
Quand soudain je m’aperçois que TOUT les seins de la BD ont été découpés au cutter. Pas d’exception, pas d’arrangement. Zip Zip Zip dans le 90D.
Et c'est devant ce genre d'évènement qu'on comprend la solitude et le désarroi du bibliothécaire qui lutte désespérément pour ne pas perdre sa foi en l'humanité (Au moins ça, oui).
Rappel du gamin dont on discernerait presque la chaude couleur tomate sous les douze couches de parka. Demande d'explication. Gamin muet.
Et par muet, je n’entends pas un "mais, ce n’est pas moi c'est ma mamie qui a glissé sur le cutter qui a riper sur tout les seins dans l'ordre des bouquins par inadvertance monsieur : (". Rien, le néant, l'absolue solitude du gamin qui fait écho à ma grandissante envie de se foutre franchement de sa gueule et de lui écrire l'adresse de youporn sur un petit papier histoire qu'il essaye d'attaquer son écran au cutter.
Devant tant de silence, pas d'autre choix que d'appeler les parents, même pas par plaisir d'enfoncer le gamin que je plains quand même pas mal mais parce qu'il faut le repayer le bouquin (Qui perd 90% de son intérêt une fois les nichons soustrait, bien entendu). Appel des parents, une maman qui décroche, entend à peine ce qu'on lui raconte mais nous affirme qu'elle arrive chercher le vil gamin découpeur de tétons.
Quelques loooongues minute plus tard arrive en effet la maman dans tout ce que les clichés des mères juives ont de plus beau, suivi de prêt par un papa a petit chapeau et papillote, qui n’esquissera même pas un mot et se contentera de regarder son fiston d'un regard sans doute capable de transpercer 12 couches de parka-kevlar.
Puis s’opère une espèce de danse étrange au cours de laquelle une mère en transe nous explique entre un chèque et quelque baffe que son fils était tout à fait normal avant que l'internet débarque et pervertisse les esprit des jeunes qui n'ont rien demandé et d'ailleurs n'aurait probablement jamais pensé a un sein jusqu'au mariage si on ne leur en avais pas parler.
Et à ma question "Peut être faudrait t'il en effet installer des programmes de restriction des sites internet ?", la réponse, cinglante, "Ah mais non, nous n'avons pas d'ordinateur, nous."
Voila, voila.
Pour la petite note humoristique, on notera tout de même que, une fois la BD payée et remboursée, la dame aura tenu à récupérer l'exemplaire découpé "Puisqu'après tout, j'ai payée pour".
C'était ma première bibliothèque. Okay, elle était bordée d’HLM délabrée et la vue sur le périphérique n'était pas des plus charmantes. Okay, elle enchainait à intervalle régulier dégâts des eaux, problème d'électricité et bon vieux vandalisme.
Mais elle avait ses moments de franche rigolade. Ô souvenir de la fameuse "Bridage de défense des personnes âgée" constitué d'un ancien flic et d'une poignée de brave citoyen et qui errait dans les méandres des hlm avec un chien et des barres de fer pour sauver les mamies de l'arabe mangeur d'homme qui rôde dans nos halls d'escalier.
...Mais bref, ceci est une autre histoire.
Me voici donc au poste de retour de notre brave bibliothèque lorsque rentre un modèle réduit de "Petit garçon probablement mignon mais tout à fait emmitouflé dans sa gigantesque parka - Nous sommes ici en aout - qu'on ne voit pas de chair dépasser"
Le tout surmonté d'une kippa, comme si la vie ne lui avait pas déjà fait assez d'injustice. (Rassurer vous amis juifs, je ne méprise pas votre religion plus que les autres, vous m'avez l'air tout aussi stupide qu'un catholique ou un musulman)
Le voici donc qui se dirige vers moi de la démarche hésitante du gamin probablement plus habitué a la lapidation scolaire qu'aux grande effusions de camaraderies et qui me pose d'un air timide quelque BD pour ado sur la table. Pour ado, à savoir avec suffisamment de nichons pour vendre, mais trop peu pour scandaliser la maman. (Pour plus de détails, de grands œuvres tels que "Johanna, la guerrière barbare a gros nichons et son acolyte Niu-Niu le petit chaton choupi")
Je prends les BD, prend sur moi pour ne pas lui jeter le regard entendu de "Eh beh, y'a internet pour ça gamin !" et feuillette les pages pour apprendre moi aussi les dernières aventures héroïques de Priscilla, la magicienne-guerrière a gros nichons.
Quand soudain je m’aperçois que TOUT les seins de la BD ont été découpés au cutter. Pas d’exception, pas d’arrangement. Zip Zip Zip dans le 90D.
Et c'est devant ce genre d'évènement qu'on comprend la solitude et le désarroi du bibliothécaire qui lutte désespérément pour ne pas perdre sa foi en l'humanité (Au moins ça, oui).
Rappel du gamin dont on discernerait presque la chaude couleur tomate sous les douze couches de parka. Demande d'explication. Gamin muet.
Et par muet, je n’entends pas un "mais, ce n’est pas moi c'est ma mamie qui a glissé sur le cutter qui a riper sur tout les seins dans l'ordre des bouquins par inadvertance monsieur : (". Rien, le néant, l'absolue solitude du gamin qui fait écho à ma grandissante envie de se foutre franchement de sa gueule et de lui écrire l'adresse de youporn sur un petit papier histoire qu'il essaye d'attaquer son écran au cutter.
Devant tant de silence, pas d'autre choix que d'appeler les parents, même pas par plaisir d'enfoncer le gamin que je plains quand même pas mal mais parce qu'il faut le repayer le bouquin (Qui perd 90% de son intérêt une fois les nichons soustrait, bien entendu). Appel des parents, une maman qui décroche, entend à peine ce qu'on lui raconte mais nous affirme qu'elle arrive chercher le vil gamin découpeur de tétons.
Quelques loooongues minute plus tard arrive en effet la maman dans tout ce que les clichés des mères juives ont de plus beau, suivi de prêt par un papa a petit chapeau et papillote, qui n’esquissera même pas un mot et se contentera de regarder son fiston d'un regard sans doute capable de transpercer 12 couches de parka-kevlar.
Puis s’opère une espèce de danse étrange au cours de laquelle une mère en transe nous explique entre un chèque et quelque baffe que son fils était tout à fait normal avant que l'internet débarque et pervertisse les esprit des jeunes qui n'ont rien demandé et d'ailleurs n'aurait probablement jamais pensé a un sein jusqu'au mariage si on ne leur en avais pas parler.
Et à ma question "Peut être faudrait t'il en effet installer des programmes de restriction des sites internet ?", la réponse, cinglante, "Ah mais non, nous n'avons pas d'ordinateur, nous."
Voila, voila.
Pour la petite note humoristique, on notera tout de même que, une fois la BD payée et remboursée, la dame aura tenu à récupérer l'exemplaire découpé "Puisqu'après tout, j'ai payée pour".
Livre quatre - Arnaque et carambar : Le commando Kinder.
Nous sommes il y'a de ca quelque temps déjà lors de mes premiers pas en tant que vacataire dans une assez grande bibliothèque d'un quartier franchement huppé.
Naïf, le service public plein le cœur et le cœur sur la main, j'enchaine les bonjours et les sourires au poste de retour comme un agneau sortit du couvent. (Bon, j'exagère un peu, okay.)
Toujours est t'il que voici deux petites têtes blondes d'une dizaine d'année, toutes les deux mignonnes et charmantes, avec un grand bonjour monsieur qui leur écarte la bouche dans un magnifique sourire qui sent bon l'été, l'éducation, et le parfum "Chanel enfant" a 199,99€ la bouteille.
Et les voila, toutes jolies dans leurs petits tailleurs "Dior jeunesse" qui me rendent une poignée de BD, en avance sur la date et me gratifie d'un magnifique "Au revoir Monsieur" avant de s'en aller en riant.
A peine trente minutes après ce choc visuel rentre un troisième spécimen, une copie quasi conforme a la coupe de cheveux prêts, qui vient vers moi d'un pas assuré, le sourire en moins.
S'ensuit un échange irréel :
"Bonjour. Je sais que mes sœurs sont passés vous voir il y'a peu, et vous ont rendu des BD en retard, vous leurs avez demandé dix euros d'amendes, hors vous n'avez pas le droit.
Je veux récupérer les dix euros ou je vous dénonce."
Pour la petite précision, le système d'amende en bibliothèque a l'heure actuelle marche par palier de quinze euros, absolument pas dix, et les règlements sont par chèque et en AUCUN cas comptant. Et enfin, nous ne demandons jamais a des mineurs de régler l'amende, nous nous contentons de bloquer la carte pour quelques semaines.
Bref. Soit elles disent vrai et je viens de soutirer dix euros a trois innocentes enfants, soit elles mentent et les trois têtes d'ange sont en fait d'innommables salopes qui se sont rendus compte que j'étais nouveau et on décidé de m'arnaquer dix euros. Je vous demande au passage de visualiser la balance de crédibilité entre un jeune & nouveau vacataire (Donc pour ainsi dire: Esclave) d'une vingtaine d'année, et trois gamines d'une dizaine d'année tout à fait mignonne et dont 10 euros doit être a peine l'argent de poche journalier.
Bref. C'est la merde, un peu.
Heureusement, dans une espèce d'élan de génie, votre dévoué serviteur se souvient de toutes les conneries qu'il a faite gamin et se souvient de la phrase clé ultime qui seule était capable de le canaliser.
"Houlà, c'est en effet un gros problème ca, je pense qu'il faut tut de suite appeler vos parents pour régler ca."
Effets instantané : L'incroyable saleté se fige, bégaye un "Pas la peine, au revoir" et sort de la bibliothèque a bonne allure.
Comme quoi, être une petite teigne, c'est un métier qui s'apprend jeune.
(Et sur une note alternative, il faudrait munir chaque bibliothèque d'une table de torture version miniature.)
Naïf, le service public plein le cœur et le cœur sur la main, j'enchaine les bonjours et les sourires au poste de retour comme un agneau sortit du couvent. (Bon, j'exagère un peu, okay.)
Toujours est t'il que voici deux petites têtes blondes d'une dizaine d'année, toutes les deux mignonnes et charmantes, avec un grand bonjour monsieur qui leur écarte la bouche dans un magnifique sourire qui sent bon l'été, l'éducation, et le parfum "Chanel enfant" a 199,99€ la bouteille.
Et les voila, toutes jolies dans leurs petits tailleurs "Dior jeunesse" qui me rendent une poignée de BD, en avance sur la date et me gratifie d'un magnifique "Au revoir Monsieur" avant de s'en aller en riant.
A peine trente minutes après ce choc visuel rentre un troisième spécimen, une copie quasi conforme a la coupe de cheveux prêts, qui vient vers moi d'un pas assuré, le sourire en moins.
S'ensuit un échange irréel :
"Bonjour. Je sais que mes sœurs sont passés vous voir il y'a peu, et vous ont rendu des BD en retard, vous leurs avez demandé dix euros d'amendes, hors vous n'avez pas le droit.
Je veux récupérer les dix euros ou je vous dénonce."
Pour la petite précision, le système d'amende en bibliothèque a l'heure actuelle marche par palier de quinze euros, absolument pas dix, et les règlements sont par chèque et en AUCUN cas comptant. Et enfin, nous ne demandons jamais a des mineurs de régler l'amende, nous nous contentons de bloquer la carte pour quelques semaines.
Bref. Soit elles disent vrai et je viens de soutirer dix euros a trois innocentes enfants, soit elles mentent et les trois têtes d'ange sont en fait d'innommables salopes qui se sont rendus compte que j'étais nouveau et on décidé de m'arnaquer dix euros. Je vous demande au passage de visualiser la balance de crédibilité entre un jeune & nouveau vacataire (Donc pour ainsi dire: Esclave) d'une vingtaine d'année, et trois gamines d'une dizaine d'année tout à fait mignonne et dont 10 euros doit être a peine l'argent de poche journalier.
Bref. C'est la merde, un peu.
Heureusement, dans une espèce d'élan de génie, votre dévoué serviteur se souvient de toutes les conneries qu'il a faite gamin et se souvient de la phrase clé ultime qui seule était capable de le canaliser.
"Houlà, c'est en effet un gros problème ca, je pense qu'il faut tut de suite appeler vos parents pour régler ca."
Effets instantané : L'incroyable saleté se fige, bégaye un "Pas la peine, au revoir" et sort de la bibliothèque a bonne allure.
Comme quoi, être une petite teigne, c'est un métier qui s'apprend jeune.
(Et sur une note alternative, il faudrait munir chaque bibliothèque d'une table de torture version miniature.)
Livre trois - 4, 5, 6, 7, ..., 34.
Une quarantaine d'année assez défraichie, le menton haut, l'air comme possédé par de plus haute aspiration. Il vole de l'escalier jusqu'à la sortie sans accorder le moindre regard à la foule des mortels.
Nous, quoi.
Et il compte ses pas. Toujours le même nombre entre l'ascenseur et le portique, 34.
Mais il recompte, à chaque entrée, à chaque sortie. Passant devant moi comme un albatros mathématique. Et il numérote.
Une fois, pris d'une folle audace alors qu'il passait devant moi, je ne peux m'empêcher de glisser un "35", au milieu de ses profonds calculs. Il se retourne vers moi, me toise de toute la hauteur de sa folie et les yeux emprunts de toute la commisération dont est capable l'homme me lâche d'une voix tremblante "Trente quatre", puis sans un regard, repart.
Sur une note annexe, on est ici profondément déçu qu'il ne tombe pas sur 42, mais on ne peut pas tout avoir ...
Nous, quoi.
Et il compte ses pas. Toujours le même nombre entre l'ascenseur et le portique, 34.
Mais il recompte, à chaque entrée, à chaque sortie. Passant devant moi comme un albatros mathématique. Et il numérote.
Une fois, pris d'une folle audace alors qu'il passait devant moi, je ne peux m'empêcher de glisser un "35", au milieu de ses profonds calculs. Il se retourne vers moi, me toise de toute la hauteur de sa folie et les yeux emprunts de toute la commisération dont est capable l'homme me lâche d'une voix tremblante "Trente quatre", puis sans un regard, repart.
Sur une note annexe, on est ici profondément déçu qu'il ne tombe pas sur 42, mais on ne peut pas tout avoir ...
Livre deux - Le génie du mal.
Il est vieux, aveugle et il boîte.
Aveugle de naissance, d'ailleurs. 70 ans d'apnée visuelle et le brave homme trouve quand même le courage de venir dans notre bibliothèque chercher les CD de musiques qui occupent ses journées. Longue route pour le pauvre hère qui doit se farcir le métro remplit de gens sans grande considération pour un aïeul aveugle.
Et le voila qui se traîne de son petit pas dans le hall en direction de l'ascenseur qui l'emmène a la discothèque. Petit pas lent, irrégulier, coup de cannes comme un sonar. C'est un peu triste mais c'est aussi tout à fait fascinant.
Malheureusement, les valides ne peuvent pas avoir le monopole des emmerdeurs. Le brave petit vieux est aussi atrocement sélectif et peut monopoliser quelqu'un pendant des heures pour lui lire toutes les pistes à l'arrière de tout les CD de la discothèque. Mais en même temps, il est aveugle, le pauvre. Il n’a pas vraiment le choix.
Oh, et puis il y'a aussi le fait qu'il n'a étrangement malgré ses 70 ans "D'habitude" aucune autonomie, et chacun de ses départs de notre bibliothèque oblige un collègue à le ramener a la station de métro - pourtant proche - dans un trajet héroïque d'environ 30minutes fait de micro-pas et de tremblements. Ceci dit, c'est quand même un devoir citoyen d'aider nos handicapés. Et nous autres, fonctionnaire en service public, le savons bien.
Seulement, voila notre papy en plein dans le hall, ses cd durement acquis à la main, attendant devant le portique que quelqu'un le prenne en main pour son retour jusqu'au métro. Petit détail désagréable : Le brave homme a perdu sa carte handicapée, et ne peut donc pas se faire ouvrir le portique du métro sans moult débats avec l'employé en poste. Mais problème : Nous sommes trois dans le hall, moi au prêt, un collègue a l'accueil et une autre collègue au retour, nous sommes un samedi matin, il y'a affluence et il nous est tout à fait impossible de quitter nos postes ! Mon collègue va donc le voir pour lui proposer d'essayer de lui trouver un passant qui accepterait la tâche. Mais notre aveugle refuse, et demande à ce que ce soit la collègue au retour "Qui est gentille et fait toujours la conversation avec moi" qui le prenne en charge. Mais Ô stupeur, la collègue refuse assez vertement. Après tout, elle est en poste.
Panique au réez de chaussée ! Que faire de l'aveugle, qui se fait de plus en plus pressant et insistant.
Pris de cours, nous finissons par appeler les bureaux en espérant tomber sur un collègue disponible. Chance : Une collègue disponible peut descendre des bureaux et raccompagner notre ami.
Cependant, alors que la collègue se met en route, notre conservateur, alerté par le coup de téléphone, décide de prendre les choses en main : Ce n'est vraiment pas à nous de nous occuper de cet aveugles, alors que nous devons assumer notre poste et que le quitter trente minutes engendre de vraies complications au rez de chaussé. Aussitôt dit, aussitôt fait, téléphone décroché et message "Poli mais ferme" laisser sur le répondeur.
Et soudain, par une espèce de hasard mystique deux bombes explosent au même moment. Notre collègue revient, un air étrange sur le visage et lâche "C'était horrible, il m'a tripoté sur tout le trajet" a peu près en même temps qu'un téléphone sonne et qu'une voix âgé et tremblotante, ressemblant étrangement a celle de notre ami infirme nous assigne en justice d'un air solennel, se faisant passer pour un cabinet d'avocat réputé, pour nous assistance a handicapé. (Avocat qui décidera d'ailleurs - subitement - de raccrocher, lorsque nous lui indiquerons que son client nous intéresse en effet quand au dépôt d'une plainte pour attouchement).
Et dans une gigantesque explosion ubuesque, voici un bon paquet de collègues qui se joignent aux plaintes, attestant qu'elles ont elle aussi été "Tripotée" par un aveugle sadique.
Aveugle sadique qui, précisons le, nous fréquente depuis quelque années maintenant.
Franchement échauffée par la fausse plainte aussi que par les attouchements, notre conservateur décide de se renseigner sur l'infâme. Étrangement, aveugle de naissance, depuis 70 ans, l'homme n'est enregistré nulle part comme infirme.
Pas de carte handicapée (Perdue...), un appel à peine 5minutes après qu'on l'ait raccompagné au métro (Il ne doit vraiment pas avoir beaucoup de chemin en fait et il doit sacrément accélérer vu que 25min lui sont nécessaire pour 150métres, et d'ailleurs, comment fait t'il pour venir ? Et pour trouver le numéro de la bibliothèque ?
Mais se pourrait t'il que notre aveugle n'en soit pas un et ait trouvé le moyen idéal de tripoter de jolies jeune fille depuis maintenant 4ans en toute impunité, pour le seul prix d'une canne et d'une paire de lunette ?
Avouons-le. Si cet homme n'était pas un gros pervers, il aurait suffisamment de génie pour conquérir le monde.
(Sur une note rigolote, on notera qu’une collègue - en ce moment en vacance - d'une trentaine d'année, se propose à chaque fois de raccompagner le vieil homme. Que de questions en suspens...)
Bref : Vieux scélérat avec une touche d'audace ? Voici un bon moyen de passer votre retraite ! (Par contre, si vous pouviez vous contenter des allez / retour et ne pas nous tenir la jambe pendant des heures a la bibliothèque, nous vous en serions grandement reconnaissant.)
Aveugle de naissance, d'ailleurs. 70 ans d'apnée visuelle et le brave homme trouve quand même le courage de venir dans notre bibliothèque chercher les CD de musiques qui occupent ses journées. Longue route pour le pauvre hère qui doit se farcir le métro remplit de gens sans grande considération pour un aïeul aveugle.
Et le voila qui se traîne de son petit pas dans le hall en direction de l'ascenseur qui l'emmène a la discothèque. Petit pas lent, irrégulier, coup de cannes comme un sonar. C'est un peu triste mais c'est aussi tout à fait fascinant.
Malheureusement, les valides ne peuvent pas avoir le monopole des emmerdeurs. Le brave petit vieux est aussi atrocement sélectif et peut monopoliser quelqu'un pendant des heures pour lui lire toutes les pistes à l'arrière de tout les CD de la discothèque. Mais en même temps, il est aveugle, le pauvre. Il n’a pas vraiment le choix.
Oh, et puis il y'a aussi le fait qu'il n'a étrangement malgré ses 70 ans "D'habitude" aucune autonomie, et chacun de ses départs de notre bibliothèque oblige un collègue à le ramener a la station de métro - pourtant proche - dans un trajet héroïque d'environ 30minutes fait de micro-pas et de tremblements. Ceci dit, c'est quand même un devoir citoyen d'aider nos handicapés. Et nous autres, fonctionnaire en service public, le savons bien.
Seulement, voila notre papy en plein dans le hall, ses cd durement acquis à la main, attendant devant le portique que quelqu'un le prenne en main pour son retour jusqu'au métro. Petit détail désagréable : Le brave homme a perdu sa carte handicapée, et ne peut donc pas se faire ouvrir le portique du métro sans moult débats avec l'employé en poste. Mais problème : Nous sommes trois dans le hall, moi au prêt, un collègue a l'accueil et une autre collègue au retour, nous sommes un samedi matin, il y'a affluence et il nous est tout à fait impossible de quitter nos postes ! Mon collègue va donc le voir pour lui proposer d'essayer de lui trouver un passant qui accepterait la tâche. Mais notre aveugle refuse, et demande à ce que ce soit la collègue au retour "Qui est gentille et fait toujours la conversation avec moi" qui le prenne en charge. Mais Ô stupeur, la collègue refuse assez vertement. Après tout, elle est en poste.
Panique au réez de chaussée ! Que faire de l'aveugle, qui se fait de plus en plus pressant et insistant.
Pris de cours, nous finissons par appeler les bureaux en espérant tomber sur un collègue disponible. Chance : Une collègue disponible peut descendre des bureaux et raccompagner notre ami.
Cependant, alors que la collègue se met en route, notre conservateur, alerté par le coup de téléphone, décide de prendre les choses en main : Ce n'est vraiment pas à nous de nous occuper de cet aveugles, alors que nous devons assumer notre poste et que le quitter trente minutes engendre de vraies complications au rez de chaussé. Aussitôt dit, aussitôt fait, téléphone décroché et message "Poli mais ferme" laisser sur le répondeur.
Et soudain, par une espèce de hasard mystique deux bombes explosent au même moment. Notre collègue revient, un air étrange sur le visage et lâche "C'était horrible, il m'a tripoté sur tout le trajet" a peu près en même temps qu'un téléphone sonne et qu'une voix âgé et tremblotante, ressemblant étrangement a celle de notre ami infirme nous assigne en justice d'un air solennel, se faisant passer pour un cabinet d'avocat réputé, pour nous assistance a handicapé. (Avocat qui décidera d'ailleurs - subitement - de raccrocher, lorsque nous lui indiquerons que son client nous intéresse en effet quand au dépôt d'une plainte pour attouchement).
Et dans une gigantesque explosion ubuesque, voici un bon paquet de collègues qui se joignent aux plaintes, attestant qu'elles ont elle aussi été "Tripotée" par un aveugle sadique.
Aveugle sadique qui, précisons le, nous fréquente depuis quelque années maintenant.
Franchement échauffée par la fausse plainte aussi que par les attouchements, notre conservateur décide de se renseigner sur l'infâme. Étrangement, aveugle de naissance, depuis 70 ans, l'homme n'est enregistré nulle part comme infirme.
Pas de carte handicapée (Perdue...), un appel à peine 5minutes après qu'on l'ait raccompagné au métro (Il ne doit vraiment pas avoir beaucoup de chemin en fait et il doit sacrément accélérer vu que 25min lui sont nécessaire pour 150métres, et d'ailleurs, comment fait t'il pour venir ? Et pour trouver le numéro de la bibliothèque ?
Mais se pourrait t'il que notre aveugle n'en soit pas un et ait trouvé le moyen idéal de tripoter de jolies jeune fille depuis maintenant 4ans en toute impunité, pour le seul prix d'une canne et d'une paire de lunette ?
Avouons-le. Si cet homme n'était pas un gros pervers, il aurait suffisamment de génie pour conquérir le monde.
(Sur une note rigolote, on notera qu’une collègue - en ce moment en vacance - d'une trentaine d'année, se propose à chaque fois de raccompagner le vieil homme. Que de questions en suspens...)
Bref : Vieux scélérat avec une touche d'audace ? Voici un bon moyen de passer votre retraite ! (Par contre, si vous pouviez vous contenter des allez / retour et ne pas nous tenir la jambe pendant des heures a la bibliothèque, nous vous en serions grandement reconnaissant.)
Livre un.
"Les incroyables péripéties d'un bibliothécaire Parisien".
Un peu trop pompeux, hein ?
Tandis que bibliopitheque, ca retranscrit bien le fais qu'on se met à voir parfois dans nos lecteurs de braves australopithèques égarés qui font les joies des collectionneurs d'anecdotes.
Et c'est ainsi que ce blog est né, pas nécessairement pour être diffusé, mais surtout pour ne pas oublier toutes ces petits tranches de vie parfois triste, parfois drôle mais toujours suffisamment étrange pour marquer l'esprit.
Un peu trop pompeux, hein ?
Tandis que bibliopitheque, ca retranscrit bien le fais qu'on se met à voir parfois dans nos lecteurs de braves australopithèques égarés qui font les joies des collectionneurs d'anecdotes.
Et c'est ainsi que ce blog est né, pas nécessairement pour être diffusé, mais surtout pour ne pas oublier toutes ces petits tranches de vie parfois triste, parfois drôle mais toujours suffisamment étrange pour marquer l'esprit.
Inscription à :
Articles (Atom)